Les 6ème SEGPA du collège Malraux honorés pour "Je filme le métier qui me plait"
Les élèves de 6ème SEGPA du collège André Malraux de Romans sur Isère lauréats Clap de diamant du concours "Je filme le métier qui me plait"
pour leur film "Le miel de la colère".
La SEGPA du collège André Malraux dispose de 2 ateliers Horticulture et Cuisine pour travailler sur le lien entre le territoire et l'assiette !
Are you hearing ?
Are you seeing ?
Earth is dying. Bees are burning !
L’avez-vous vue, cette vidéo « le miel de la colère »
Les élèves de 6ème de la Section d’Enseignement Général Professionnel Adapté du collège MALRAUX de Romans-sur-Isère ont participé au concours « je filme le métier qui me plait » : 1 500 films. 750 seront retenus pour la dernière sélection.
Et ????
Les 6èmede la S.E.G.P.A. sont primés très brillamment puisqu’ils ont reçu le clap de diamant execo avec un excellent concurrent de 10 ans de plus !
Leur vidéo : « Apiculteur, le miel de la colère », ce métier vu sous l’angle de la disparition des abeilles et du dynamisme des apiculteurs qui tentent de les sauver. Ayant un atelier horticulture, la question de la pollinisation a de l’importance pour eux.
Et surtout, n’oublions pas : - que serait notre petit déjeuner sans abeilles ?
Plus de confiture, plus de jus de fruit, plus de chocolat, ni de café ? Toute notre nourriture deviendra rare et chère. La pollinisation des plantes est indispensable, et notre abeille : apis mellifera en est la Rolls Royce.
Le film met en lumière le phénomène de raréfaction des abeilles. Catastrophe silencieuse, invisible qui pourrait mettre en péril le cycle éternel de la vie.
S’attachant à comprendre les causes de cette extinction, ce film joue le rôle de lanceur d’alerte auprès de tous les élèves du collège, et, par un clin d’œil à notre Ministre de l’agriculture et de l’alimentation que nous connaissons bien : Didier Guillaume pour être Péageois de cœur. Les élèves arriveront-ils à le rencontrer ?
Après avoir tourné la scène de la manifestation des abeilles, les élèves s’intéressent aux causes du déclin des abeilles.
Le centre de documentation du collège offre un cadre idéal où sont plantés les décors d’une enquête.
Les élèves vont jouer les enquêteurs avec des policiers, médecins légistes, biologistes pour découvrir qui est le sérial-killer ou qui sont les présumés-coupables.
Un élève : Nakide coordonne l’enquête.
Un coupable est trouvé : Nosema ceranae, un champignon microscopique, il provoque des diarrhées, les abeilles sortent de la ruche pour mourir. Quand les U.S.A. ont commencé à enquêter, leurs questionnements portaient sur l’absence de cadavres d’abeilles. Où étaient-elles ? Elles ne seraient pas revenues à la ruche ? Un meurtre sans cadavre n’est pas un meurtre !
La traque du serial-killer se complique.
Un autre suspect est trouvé : le virus de la paralysie aiguë. Les abeilles ne peuvent plus voler. Le couvain est altéré.
Un autre monstre sanguinaire est trouvé : le varroa, il suce l’hémolymphe des abeilles. Mais peut-être que le varroa s’associe à un autre tueur ?
Et bien oui, il s’agit bien d’une association de malfaiteurs,
Le varroa, en piquant, inocule le virus de la paralysie aiguë et d’autres...
Et nous trouvons les loques, des bactéries qui provoquent des carences en protéines pour les futures abeilles. La gelée royale n’étant pas suffisamment de bonne qualité, peut entraîner un affaiblissement des larves et des futures abeilles-nourrices.
Ces carences en protéines laissent penser que les pollens ont changé ou manquent ? Le manque de pollens diversifiés, la réduction de la biodiversité florale, les monocultures intensives limitent l’alimentation des abeilles.
D’autres élèves trouvent des suspects très redoutés : les néonicotinoïdes. Les butineuses sont en contact avec une centaine de produits phytosanitaires, de quoi s’empoisonner ! Certaines substances perturbent les capacités d’orientation et d’apprentissage des abeilles, les empêchant de revenir à leur ruche.
Et puis, il y a aussi les prédateurs, une bête féroce que tout le monde craint : le frelon asiatique. Il mange le thorax des abeilles, plein de protéines.
C’est une véritable série noire.
La mondialisation a permis des échanges d’abeilles, mais aussi la prolifération des maladies, les sélections génétiques...
Les maladies, l’alimentation peu diversifiée, les produits chimiques, les prédateurs rendent Maya l’abeille, si délicate, bien vulnérable.
Les chercheurs n’ont pas encore trouvé la clé du problème mais continuent de chercher sans relâche pour trouver des solutions : élever des abeilles qui résistent, développer des traitements moins liés aux thérapies chimiques pour éviter les contaminations du miel, d’autres chercheurs tentent d’identifier le gêne impliqué, quand une source spécifique de stress (maladie, parasite, pesticides) est active. Pour beaucoup d’experts, une approche multi-disciplinaire de la question est essentielle pour comprendre ce phénomène d’effondrement des colonies : pathologie, chimie, génétique, pratique apicole...
Aucun agent ni facteur n’apparait être une cause définitive du phénomène, ce qui ressort ce sont des combinaisons virulentes particulières de parasites, agents pathogènes plutôt qu’une cause unique classique qui constitue l’explication la plus probable.
Alors, comment font les apiculteurs pour que leurs abeilles échappent à tous ces stress ? Ils ont la réponse, en allant à Bren chez M. et Mme Camus de la miellerie St Joseph. Les apiculteurs font tout pour porter la vie !
Pour porter ce projet : Mme Trouillet professeur en S.E.G.P.A. et Mme Boutes, directrice de la S.E.G.P.A. ont pris des cours d’apiculture au rucher du Valentin. Une apicultrice est venue rencontrer les élèves : Mme Marie-Céline Chechtele. Les élèves et les encadrantes ont commencé à zéro ! Un grand merci à tous les bénévoles qui ont participé de près ou de loin à l’accumulation de connaissances qui a fait l’objet d’une exposition sous le cadrage de Mme Jullien professeur de sciences en S.E.G.P.A.
Merci à tous ceux qui ont favorisé ce projet ! au Principal du collège qui a accepté de tourner en apiculteur pour la scène de la ruche sur le toit.
Un film placé dans l’optique du projet d’établissement de l’établissement : développement durable, où l’on apprend à prendre soin de la nature, où l’on s’initie à des choix personnels pour s’engager dans une transformation des comportements consuméristes, pour intégrer les besoins des générations futures.
C’est au Grand Rex, que la cérémonie du mardi 21 mai, sous la Présidence de Jean Dujardin, a mis en valeur tous les films sélectionnés. A l’issue de la cérémonie, il y a le clap de diamant qui récompense le meilleur film, toute catégorie confondue. Personne ne connaissait le résultat, quel stress, en voyant passer tous les claps d’argent, d’or et à 17 h. 30, ce fut la plus grande surprise pour cette classe lorsque « le miel de la colère » est apparu enfin à l’écran ! Ce film est un accélérateur de notoriété pour cette SEGPA : 1 867 vues, 122 votes ! Enormément de tweets…
Le concours bénéficie du haut patronage du Ministre de l’Education Nationale. M. Jean-Marc Huard est venu remercier tous les participants. Les vidéos permettent de rencontrer des hommes et des femmes passionné(e)s par leur métier, d’avoir une réflexion sur le projet d’orientation, et d’exercer des compétences numériques grâce à la vidéo.
Mme Boutes, Directrice adjointe chargée de la S.E.G.P.A.
Collège André MALRAUX
26 Romans-sur-Isère
Les élèves ont présenté leur travail au groupe de formateurs académiques EDD-SI le mercredi 22 mai. Ils ont su brillamment expliquer leur projet en terme de connaissances et de compétences et ce qu'ils en avaient retiré. Bravo à eux et à l'équipe éducative !